Comment bien collaborer avec une école pour recruter en alternance ? - Blog TalentDetections

Recruter un alternant, ce n’est pas seulement diffuser une offre et attendre des candidatures. C’est aussi — et surtout — nouer une relation efficace avec les établissements de formation. Qu’il s’agisse d’un centre de formation d’apprentis (CFA), d’une école spécialisée ou d’une université, l’école joue un rôle central dans la réussite du recrutement : elle prépare les étudiants, accompagne leur recherche d’entreprise et assure un suivi tout au long du contrat.

Pour l’entreprise, une bonne collaboration avec l’école peut faire toute la différence. Elle permet de gagner du temps, de recevoir des candidatures plus pertinentes et d’être guidé dans les aspects administratifs souvent complexes. Encore faut-il savoir comment établir cette relation dans les règles de l’art.

Dans cet article, nous vous proposons des conseils concrets pour construire une collaboration fluide, professionnelle et durable avec les établissements de formation, dans l’objectif de recruter des alternants efficacement.

Comprendre le rôle des écoles dans le recrutement en alternance

Avant même de diffuser une offre ou de recevoir des candidatures, il est essentiel de comprendre le fonctionnement des établissements de formation et leur rôle dans le cadre d’un contrat en alternance. Chaque structure a ses spécificités, mais toutes partagent un objectif commun : former les étudiants en lien étroit avec le monde professionnel.

Les différents types d’écoles concernées

Plusieurs types d’établissements proposent des formations en alternance, avec des approches pédagogiques et des rythmes d’alternance variés :

Les CFA (Centres de Formation d’Apprentis), souvent rattachés à des branches professionnelles, sont spécialisés dans l’apprentissage.
Les écoles privées proposent des formations professionnalisantes dans des domaines variés (commerce, communication, informatique, etc.).
Les IUT (Instituts Universitaires de Technologie), universités ou grandes écoles intègrent de plus en plus l’alternance dans leurs cursus, du niveau Bac+2 au Bac+5.

Chacun de ces établissements a ses propres programmes, ses référentiels de compétences et ses exigences en matière de missions en entreprise.

Leur mission : un accompagnement tripartite

L’école n’est pas un simple relai entre étudiants et entreprises. Elle joue un rôle actif à chaque étape du processus :

Préparer les étudiants : acquisition des savoirs, développement des compétences professionnelles, sensibilisation aux exigences du monde du travail.
Faciliter la mise en relation : diffusion des offres, organisation de jobdatings, recommandation de profils.
Assurer un suivi pédagogique et administratif : visite de l’alternant en entreprise, coordination entre le tuteur entreprise et le référent école, validation des missions par rapport au programme de formation.

Ce qu’une école attend d’une entreprise partenaire

Pour que la collaboration soit efficace, l’établissement attend de l’entreprise plusieurs engagements :

Des missions formatrices : en lien direct avec le contenu pédagogique de la formation suivie.
Un encadrement de qualité : avec un tuteur ou maître d’apprentissage investi dans le suivi de l’alternant.
De la transparence : sur les conditions de travail, le rythme, les attentes et les éventuelles difficultés.
De la réactivité : notamment dans la transmission des documents administratifs et la participation aux suivis réguliers.

Une entreprise qui s’investit dans cette relation crée un cercle vertueux : elle gagne en visibilité auprès des étudiants, améliore la qualité des candidatures reçues et renforce ses chances de fidéliser les talents formés en son sein.

Identifier les bons interlocuteurs

Pour établir une collaboration efficace avec une école, il est essentiel de savoir à qui s’adresser. Les structures de formation mobilisent plusieurs acteurs dans le processus de recrutement en alternance, chacun ayant un rôle spécifique. En identifiant rapidement les bons interlocuteurs, l’entreprise gagne du temps, évite les échanges inutiles et assure un dialogue fluide tout au long du partenariat.

Le référent alternance ou responsable des relations entreprises

Il s’agit souvent du premier point de contact au sein de l’école. Ce professionnel a pour mission de faire le lien entre les besoins des entreprises et les profils des étudiants. Il :

Accompagne les recruteurs dans la définition de leur besoin ;
Sélectionne ou recommande des candidats adaptés ;
Coordonne les étapes administratives du contrat ;
Assure parfois un suivi pendant la durée de l’alternance.

C’est généralement avec lui que l’entreprise échange pour valider la conformité de l’offre avec les exigences pédagogiques du programme.

Les coordinateurs pédagogiques ou chargés de placement

Selon la taille et l’organisation de l’école, d’autres interlocuteurs peuvent intervenir :

Le coordinateur pédagogique veille à l’adéquation entre les missions proposées et les objectifs de la formation.
Le chargé de placement ou chargé des relations entreprises accompagne les étudiants dans leur recherche et peut organiser des entretiens entre les deux parties.

Ces acteurs jouent un rôle de soutien précieux, notamment lorsqu’il s’agit de bien cerner le niveau de maturité, les compétences ou la motivation des candidats.

L’importance d’un point de contact clair et réactif

Pour que la relation fonctionne, il est essentiel que l’entreprise dispose d’un interlocuteur identifié, disponible et réactif. Cela facilite :

La circulation de l’information (retours sur candidatures, ajustements de mission…) ;
La rapidité du processus de recrutement ;
Le traitement efficace des formalités administratives.

Lorsque le contact est bien établi et les rôles de chacun clairement définis, la collaboration gagne en fluidité, en efficacité… et en qualité. C’est la base d’un partenariat durable et constructif entre entreprise et établissement de formation.

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Présenter clairement son besoin de recrutement

Une collaboration efficace avec une école repose en grande partie sur la clarté du besoin exprimé par l’entreprise. Plus l’offre est précise et adaptée au contexte de formation, plus elle a de chances de susciter l’intérêt des bons candidats — et d’être relayée efficacement par l’établissement. Cela permet également à l’école de valider rapidement la pertinence des missions proposées au regard du programme pédagogique.

Décrire le poste, le rythme, les missions et les attentes

Une offre en alternance ne peut pas se résumer à un simple intitulé de poste. Il est indispensable de fournir aux écoles (et aux candidats) une fiche de poste détaillée incluant :

Le descriptif du poste : intitulé, service concerné, objectifs du poste, environnement de travail ;
Le rythme souhaité : en précisant si l’alternance doit suivre un rythme particulier (ex. : 3 jours en entreprise / 2 jours en formation, 1 mois / 1 mois…) ;
Les missions confiées : concrètes, progressives, en lien avec le niveau d’étude visé ;
Les compétences attendues : techniques, comportementales, linguistiques, etc.

Une offre bien rédigée permet à l’école de mieux cerner le besoin et d’orienter les profils les plus adaptés vers l’entreprise.

Être transparent sur les conditions proposées

Il est fortement recommandé de jouer la carte de la transparence dès le départ sur les aspects pratiques du contrat :

Rémunération proposée, même si elle est encadrée par la loi ;
Lieu de travail, possibilité de télétravail ou non ;
Conditions particulières : horaires, déplacements, outils utilisés ;
Encadrement prévu : nom et rôle du tuteur, accompagnement envisagé.

Une école valorisera davantage une entreprise qui montre son sérieux, son organisation et sa volonté de bien accueillir l’alternant.

Adapter son discours au niveau de formation et aux programmes suivis

Enfin, il est crucial d’adapter le contenu de l’offre au niveau de formation ciblé. On ne proposera pas les mêmes responsabilités à un étudiant en Bac+2 qu’à un futur diplômé Bac+5. Il faut aussi s’assurer que les missions proposées correspondent aux attendus pédagogiques du programme suivi par l’alternant.

Pour cela, l’échange avec l’école est essentiel. Elle pourra guider l’entreprise pour affiner la fiche de poste, s’assurer que les compétences visées sont bien développées dans la formation et valider la cohérence du poste par rapport au diplôme préparé.

En résumé, une offre claire, réaliste et bien calibrée est le socle d’une collaboration réussie — et le premier levier pour attirer des profils motivés et qualifiés.

Construire une relation de confiance avec l’école

Collaborer avec une école ne se limite pas à déposer une offre et attendre des retours. Pour tirer pleinement parti de ce partenariat, il est essentiel de construire une relation de confiance, fondée sur le respect mutuel, la communication et l’implication. Cette relation, une fois installée, facilite non seulement le recrutement immédiat, mais aussi les futurs échanges avec l’établissement.

Respecter les délais académiques et les processus de validation

Chaque école fonctionne selon un calendrier propre, rythmé par les périodes de cours, les examens, les stages et les rentrées. Il est important pour une entreprise de :

Diffuser ses offres suffisamment en amont, idéalement plusieurs mois avant la date de début souhaitée ;
Prendre en compte les délais de validation : certaines écoles doivent approuver les missions proposées avant de permettre à un étudiant de signer un contrat ;
Respecter les rythmes d’alternance, souvent non négociables car intégrés dans la structure de la formation.

Anticiper et s’adapter à ces contraintes montre à l’école que l’entreprise comprend les enjeux pédagogiques et respecte le cadre de formation.

Être disponible pour répondre aux questions ou organiser des entretiens

Une relation fluide repose sur une communication réactive. L’entreprise doit désigner une personne de contact joignable et disposée à :

Répondre aux demandes d’informations complémentaires de l’école ou des étudiants ;
Organiser rapidement des entretiens avec les candidats proposés ;
Donner des retours sur les candidatures, qu’ils soient positifs ou non.

Cette réactivité est souvent perçue comme un gage de sérieux et d’implication par les établissements. Elle favorise également une meilleure sélection des profils.

Participer à des forums, jobdatings ou interventions pédagogiques si possible

Certaines écoles organisent des événements dédiés à la mise en relation avec les entreprises, tels que :

Forums alternance ou jobdatings ;
Rencontres métiers ou conférences d’alumni ;
Simulations d’entretiens ou ateliers pratiques.

Lorsque cela est possible, il est fortement recommandé d’y participer. Ces moments offrent l’occasion :

D’accroître la visibilité de l’entreprise auprès des étudiants ;
De présenter ses métiers et ses attentes de manière directe ;
De renforcer les liens avec les équipes pédagogiques.

Cette implication renforce la confiance mutuelle et donne à l’entreprise une image dynamique, engagée et accessible, ce qui peut faire la différence dans la guerre des talents.

Une relation solide avec l’école est un investissement à long terme. Elle permet non seulement d’optimiser les recrutements actuels, mais aussi de poser les bases d’un vivier de talents régulier et de qualité.

Impliquer l’école dans la sélection des candidats

L’un des grands avantages de collaborer avec une école dans le cadre d’un recrutement en alternance, c’est de pouvoir s’appuyer sur son expertise pour affiner le choix des candidats. En impliquant activement l’établissement dans le processus de sélection, l’entreprise gagne en pertinence et en efficacité. Cela permet aussi de mieux cerner le potentiel des profils proposés, au-delà du simple CV.

Solliciter un pré-tri des candidatures

Plutôt que de recevoir un grand nombre de candidatures en vrac, il est souvent plus judicieux de demander à l’école de réaliser un premier tri. Ce pré-tri peut se baser sur :

La motivation des étudiants pour le secteur ou le type de mission proposé ;
L’adéquation entre les compétences acquises et les attendus du poste ;
La disponibilité réelle des étudiants selon leur rythme de formation.

Ce filtre initial permet à l’entreprise de gagner un temps précieux et de concentrer ses efforts sur les profils les plus adaptés.

Accepter les recommandations des formateurs

Les formateurs, tuteurs pédagogiques ou coordinateurs connaissent bien les étudiants : leurs points forts, leurs axes de progrès, leur implication en cours. Leurs recommandations ne doivent pas être négligées.

Ils peuvent, par exemple :

Orienter l’entreprise vers un étudiant prometteur, même si son CV ne reflète pas immédiatement son potentiel ;
Alerter sur certaines limites à prendre en compte (niveau d’autonomie, besoin d’encadrement renforcé…) ;
Valoriser des candidatures moins conventionnelles mais très motivées.

Écouter ces recommandations, c’est faire confiance à des professionnels qui ont une vision concrète du niveau et de l’engagement des candidats.

Échanger sur les points forts ou axes d’amélioration des profils proposés

Une fois les candidatures reçues, il est utile d’échanger avec l’école sur les profils :

Pourquoi tel étudiant a retenu votre attention ?
Quelles compétences semblent manquer à tel autre ?
Quels critères ont été décisifs dans la sélection finale ?

Ce retour d’expérience est bénéfique pour toutes les parties. Il permet à l’école d’ajuster ses propositions pour de futures collaborations, et à l’entreprise de mieux comprendre les parcours et les réalités pédagogiques des candidats.

Impliquer l’école dans la sélection, c’est capitaliser sur une connaissance fine des étudiants pour faire les bons choix. C’est aussi renforcer la relation de confiance et poser les bases d’un partenariat durable, au service d’un recrutement plus qualitatif et plus humain.

Assurer un bon suivi pendant l’alternance

Le recrutement ne s’arrête pas à la signature du contrat : pour garantir la réussite de l’alternance, il est essentiel de maintenir une collaboration active et régulière avec l’école tout au long du parcours de l’étudiant. Un bon suivi favorise non seulement l’intégration et le développement du jeune, mais consolide également la relation entre l’entreprise et l’établissement.

Rester en lien avec l’école pour le suivi du contrat

Les écoles ont souvent un rôle de suivi et d’accompagnement des alternants pendant leur formation en entreprise. Pour cela, elles organisent fréquemment des visites de tuteur, des bilans ou des points réguliers.L’entreprise doit donc :

Faciliter l’accès du tuteur ou du référent pédagogique à l’alternant et à son environnement de travail ;
Participer activement aux échanges pour faire le point sur la progression, les réussites et les éventuelles difficultés ;
Communiquer clairement sur l’évolution des missions confiées.

Cette collaboration permet de s’assurer que l’alternance correspond bien aux objectifs pédagogiques et professionnels fixés.

Informer en cas de difficulté ou besoin d’ajustement

Il est important de ne pas attendre que les problèmes s’aggravent. En cas de difficultés rencontrées par l’alternant (adaptation, compétences, comportement, charge de travail…), l’entreprise doit en informer rapidement l’école.Cela permet de :

Trouver ensemble des solutions adaptées (révision des missions, accompagnement renforcé, tutorat spécifique…) ;
Prévenir un éventuel échec ou une rupture de contrat ;
Maintenir un climat de confiance entre toutes les parties.

Un dialogue transparent et constructif est clé pour anticiper et résoudre les situations délicates.

Valoriser les réussites : témoignages, reconduction du partenariat, etc.

Enfin, n’oubliez pas de mettre en lumière les réussites de l’alternant et de l’expérience globale :

Partagez des témoignages positifs avec l’école pour valoriser l’investissement de tous ;
Encouragez la reconduction du partenariat pour les futurs recrutements ;
Communiquez sur les succès dans vos réseaux internes ou externes.

Cette reconnaissance valorise l’étudiant, motive l’école à continuer le partenariat et contribue à la réputation de l’entreprise comme acteur engagé dans la formation et l’emploi des jeunes.

Assurer un suivi rigoureux et bienveillant pendant l’alternance est un levier puissant pour maximiser les bénéfices de cette collaboration tripartite entre entreprise, école et étudiant. C’est un investissement gagnant sur le long terme.

Conclusion sur la collaboration avec les écoles pour recruter en alternance

Une collaboration bien structurée avec une école est un véritable levier pour réussir le recrutement en alternance. Elle permet non seulement de gagner du temps et d’accéder à des candidatures mieux ciblées, mais aussi de bénéficier d’un accompagnement précieux tout au long du parcours de l’alternant. En construisant une relation de confiance, en communiquant clairement et en impliquant activement l’établissement, l’entreprise maximise ses chances de trouver le profil idéal et de garantir une intégration réussie.

Nous vous encourageons vivement à initier et entretenir un partenariat durable avec les écoles de votre secteur. Anticiper les besoins, respecter les rythmes académiques et rester en contact régulier sont autant d’actions qui porteront leurs fruits sur le long terme.

Enfin, n’hésitez pas à préparer vos prochaines campagnes de recrutement en lien avec le calendrier scolaire pour optimiser vos chances de succès et consolider votre position d’employeur attractif auprès des jeunes talents.